On quitte San Francisco mais avant tout nous devons descendre la rue Lombart, la rue la plus sinueuse au monde,avec une dénivellation de 27 degré, pour en faciliter l’accès on y a construit 8 virages. Ensuite direction Napa Valley et plus particulièrement le vignoble « Castello di Amorosa ». En 1993, M. Sattui commence la construction du château selon les méthodes ancestrale d’il y a 700-800 ans. En tout: 107 pièces, 8,5 tonnes de pierres, 8 étages une cave à vin des plus importantes de la région. À lui seul, il produit 150,000 bouteilles de vin par année. Le château est magnifique on se croirait en Toscane, la visite se termine par la dégustation de 5 vins de notre choix. Alain a eu un coup de coeur pour leur Pinot Noir,un vrai bijou selon lui hic!!!!! Napa Valley a les conditions idéales côté température et sol pour la production de vin. La vallée s’étend sur 48 km, 200 vignobles s’y sont intallés il y a moins de 20 ans.

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On reprend le « Hop on Hop off »,le ticket est bon 48 heures.Ce am direction « Golden Gate Park ».Fondé en 1870(5km de long x 1Km de large) il abrite une vaste gamme de plantes et fleurs tropicales sans oublier des musées. Après avoir marché quelques km encore! et monté 474 marches, nous arrivons au « Coit Tower ». Tour baptisé en l’honneur de Lillie Coit qui en 1933 légua à la ville de San Francisco 100,000$ pour construire un monument à la gloire des pompiers.Elle devient la première femme pompier volontaire de la ville. Du haut de ses 64 mètres ou 209 pieds, la vue du Tower est imprenable. (P.S. on monte les 64 mètres en ascenseur)on peut admirer San Francisco sur 360 degré. On redescend au centre ville par le « cable car ».Un moyen de transport très populaire.Inventé en 1873, il s’agit d’un cable souterrain qui tourne à 15 km/hr et le conducteur agrippe le tram au cable au moyen d’une crémaillère. On descend et monte les rues en pente accroché sur le côté du car « running board ». c’est l’fun en maudit!
Quelle belle et longue journée. En après-midi on tombe sur la grosse galerie personnelle du photographe Rodney Lough Jr. Le gars « shoot » en format 8×10 film (cela veut dire avec une estie de grosse caméra) et developpe ses photos sur papier argentique de formats très très grand. On le dit le Ansel Adams de la photo couleur. Il y avait au minimum 150 photos tous écoeurantes. En sortant de là je me sens un peu minable avec mes photos floues prisent du top d’un autobus Hop-Off à la va-vite. Et de plus je suis tout à fait crever et j’ai juste le gout de rentrer à l’hotel. Si jamais vous êtes à San Francisco et vous vous sentez dans cet état voici ma prescription. Une ride de Cable Car sur le « running board », tout à fait le premier en avant. Wow et re-wow et re-re-wow; arrivé de l’autre coté de Lombard j’étais prêt à…

Ce matin tour de ville en « Hop On Hop Off », on commence à aimer cette façon de visiter les grandes villes, on descend où l’on veut, on n’est jamais pris dans le traffic, mais il faut quand même se rendre à l’autobus. Aujourd’hui on a marché 4,8 km dans les rues en pentes de S.F. ça refait les jambes. La visite de ce matin commence par la traversée du fameux Golden Gate Bridge qui la plupart du temps est dans la brume. Sortie de la brume il est vraiment impressionnant. La construction a débuté en 1933 et s’est étalée sur 4 ans. L’un de ses traits le plus caractéristiques est sa couleur orange.
L’île d’Alcatraz: une prison qui fut aménagé en 1867 pour les prisonniers militaires. Dès 1906,elle sera utilisée pour les détenus civils. L’île est l’endroit idéal comme prison; l’isolement, l’eau froide, quelques requins et les courants violents en faisaient un lieu difficile à s’échapper. Quelques km de plus à pied (pourquoi pas tant qu’a y être) pour faire le tour du Pier 39 et du Fisherman Wharf. Retour à la chambre et re-départ à pieds pour un autre petit 2 km vers le quartier Castro (quartier gay)pour le souper. Bon c’est assez pour aujourd’hui 12 heures de promenade c’est le remps de se reposer…
Et moi qui cherchait l’endroit idéal pour faire une shot du Golden Gate, c’est plutôt le moment idéal qu’il faut trouvé. Semblerait que le pont est dans la brume la plupart du temps. En fin de journée un autre de ses petits moments de bonheur: ma blonde nous amènent avec son radar intuitif directement au spot le plus hot en ville (selon moi) pour un souper au Woodhouse Fish Cie. Petit resto de 36 places, bondés, huitres à 1$/ch seulement le mardi soir (yé on est mardi!), fish n’chip et crabe, bière 2X… c’est le paradis. bonne nuit j’pense que j’ai trop mangé.

Après être aller voir l’ancienne demeure d’Alain à San José on se dirige vers San Francisco. En après-midi, nous avons le temps de faire une petite visite de la ville puisque notre hotel est au centre de tout. Après avoir marché vers le quartier des affaires parmi les nombreux sans-abris (et il y en a beaucoup) et les trottoirs archi sales ont se retrouve dans le Chinatown. Ce quartier abrite l’une des plus importantes communauté chinoise hors d’Asie. Il occupe 24 pâtés de maisons.
Nous voici devant le 380 North Lake Drive, Appart# 41, San Josée l’endroit où j’ai vécu de Sept. 1970 à Juin 1972 il y a de cela 43 ans. La place n’a pas changé d’un iota. L’endroit est complètement désert, personne aux alentours. C’est un peu surréaliste. On marche tranquillement dans le complexe alors que je pointe du doigt pour Lorraine les endroits qui ont marqués mon quotidien…
Longueuil été 1970. Charlebois chante Lindberg et California. Jules et Aline (mes parents) ont finalement obtenus leurs « green cards ». Joie, stupeur, choc, pleurs. Vente de garage tout doit partir. 7 passagers bien tassés dans un char remplis à ras-bord direction Californie, l’Eldorado des Québécois.
J’ai 12 ans, je suis fraîchier, baveux, sans gêne, sans peur et un brin délinquant. La Californie se chargera de me donner une magistrale leçon d’humilité. Pas facile à douze ans d’être cool quand tu ne parles pas le language de la tribu. En classe spéciale 4 fois par semaine avec une magnifique stagiaire, Maria, au sourire angélique. This is Paul and Mary… Paul looks at the cat and…
Juin 1970, la métamorphose est complète et le « frenchie boy » est transformé en ce nouveau moi, maintenant si seulement les parents peuvent arrêter de parler fort en français dans les lieux publiques en ma présence ;- ). Le jeune baveux de l’été précédent ressortira une dernière fois pour affronter son pendant Américain qui a passé un an à l’écoeurer. Y a toujours ben une limite. Le nez en sang, les oreilles qui bourdonnent je quitte le primaire la tête bien haute.
Juillet 1971, la guerre du Vietnam fait des ravages. Plusieurs très jeunes vétérans habitent notre complexe appartement. Ils sont sans gêne, sans peur, un brin délinquant, parfois fou. Ça clique pour moi malgré la différence d’âge. De l’autre côté le mouvement hippie est à son apogée, tout est possible, tout est permis. Je suis trop jeune pour comprendre la portée du mouvement mais par l’entremise de Diane et Monique (mes soeurs) cette énergie s’insémine dans notre vie familiale.
Sept. 1971 première année de secondaire, je pars à neuf avec mes beaux souliers verts 2 tons en suède et cuir, mes pantalons bien ajustés de couleur vert et ma belle chemise carreauté… verte, oui bof alors hé hé puisque tout est possible, tout est permis. Commence alors cette nouvelle vie, cet American way of life.
Quelques souvenirs-bonheurs:
– Les nombreux week-ends de plongée sous-marine à Monterey Bay avec la gang des « Vietnam Vets » Larry, Slim et Jack
– Le camping sauvage dans les States Parks avec Ricky et son beau-père
– Les mini-bikes dans le bois
– Ma première cuite au RED MOUNTAIN wine à 2 dollards le gallon
– Les dimanches avec papa et maman à l’une des plages de Santa Cruz
– Les vendredis soirs de pêche au réservoir Lexington
– Ma première job dans un cinéma comme « Marquee boy » (consistait à monter dans une échelle de 35 pieds pour changer le titre des films)
… et tous les autres souvenirs que chaque adolescent vit dans cette période fructueuse de la vie. Voilà, j’ai fait le tour de ces endroits de ma jeunesse. Fin de réminescence.

Alors quand Lorraine dit que les trottoirs sont sales,,, c’est le « pest control patrol » qui arrose les endroits où s’installe les « homeless »


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Dernière journée à la plage pour un grand bout de temps. Demain direction San Francisco et par la suite retraverser le pays jusqu’à la côte est. Rio Del Mar Beach à Seacliff State Park est connue pour son pier de pêche et le cargo en béton le Palo Alto. Lors de la pénurie d’acier en temps de guerre, un Norvégien a pensé à utiliser du ciment pour la construction de bateaux. 3 navires ont été construit en Californie et terminé après la fin de la guerre, donc ils n’ont jamais été utilisés. Le Palo Alto en 1929 a été acheté pour en faire un centre d’amusement. Positionné sur la plage avec un quai comme accès, il possèdait une piste de danse, un café et une piscine de 54 pieds chauffée. La société a fait faillite après deux saisons,puis le Palo Alto a été dépouillé et abandonné sur place.
Dimanche matin repos à la plage. Dernière journée WestCoast puisque demain nous serons dans un nouvel univers: San Francisco. Je relaxe et tente de dresser un portrait mental de ces « Californian People ». Ce n’est pas très flatteur. Oui ils sont cools (très,trop) mais me semblent un peu mou, non pas physiquement puisque le culte du look est toujours présent mais mou dans le « spirit ». Suis-je devenu ce que je vois? Le miroir de mon auto-contemplation est-il sur le point de voler en éclat? Fuck cette analyse, j’me lève et me dirige vers le « Sea Cliff Café » à 1000 pieds de la plage. Chemin faisant je croise une famille installé sur leur terrain avec un petit kiosque maison de vente d’oranges. Samuel, un natif de la Californie (c’est très rare d’en croiser un) et ses trois enfants arrivent de chez grand-maman à San Diego où ils ont passés la semaine (seaworld, zoo, balboa park, musée de l’homme…). Mamy Betsy a deux énormes orangers dans sa cour et pas question que Samuel quitte sans remplir le coffre de son char, d’où le kiosque à oranges. Quoi? Un gros sacs d’oranges ceuillies à la main pour 2$. Et bien les enfants cela tombe à pic puisque ici dans le fond de mon porte-monnaie, repose notre dernier deux dollards. Ma blonde me pardonnera sûrement de nous avoir mis totalement sans le sous. De toute façon doit bien y avoir une banque dans le coin? Et me voilà une fois de plus réconcilier avec l’espèce humaine.