Dernière journée à la plage pour un grand bout de temps. Demain direction San Francisco et par la suite retraverser le pays jusqu’à la côte est. Rio Del Mar Beach à Seacliff State Park est connue pour son pier de pêche et le cargo en béton le Palo Alto. Lors de la pénurie d’acier en temps de guerre, un Norvégien a pensé à utiliser du ciment pour la construction de bateaux. 3 navires ont été construit en Californie et terminé après la fin de la guerre, donc ils n’ont jamais été utilisés. Le Palo Alto en 1929 a été acheté pour en faire un centre d’amusement. Positionné sur la plage avec un quai comme accès, il possèdait une piste de danse, un café et une piscine de 54 pieds chauffée. La société a fait faillite après deux saisons,puis le Palo Alto a été dépouillé et abandonné sur place.
Dimanche matin repos à la plage. Dernière journée WestCoast puisque demain nous serons dans un nouvel univers: San Francisco. Je relaxe et tente de dresser un portrait mental de ces « Californian People ». Ce n’est pas très flatteur. Oui ils sont cools (très,trop) mais me semblent un peu mou, non pas physiquement puisque le culte du look est toujours présent mais mou dans le « spirit ». Suis-je devenu ce que je vois? Le miroir de mon auto-contemplation est-il sur le point de voler en éclat? Fuck cette analyse, j’me lève et me dirige vers le « Sea Cliff Café » à 1000 pieds de la plage. Chemin faisant je croise une famille installé sur leur terrain avec un petit kiosque maison de vente d’oranges. Samuel, un natif de la Californie (c’est très rare d’en croiser un) et ses trois enfants arrivent de chez grand-maman à San Diego où ils ont passés la semaine (seaworld, zoo, balboa park, musée de l’homme…). Mamy Betsy a deux énormes orangers dans sa cour et pas question que Samuel quitte sans remplir le coffre de son char, d’où le kiosque à oranges. Quoi? Un gros sacs d’oranges ceuillies à la main pour 2$. Et bien les enfants cela tombe à pic puisque ici dans le fond de mon porte-monnaie, repose notre dernier deux dollards. Ma blonde me pardonnera sûrement de nous avoir mis totalement sans le sous. De toute façon doit bien y avoir une banque dans le coin? Et me voilà une fois de plus réconcilier avec l’espèce humaine.

Départ de Pismo Beach vers Santa Cruz en passant par la « California state route #1 » qui suit la côte pacifique. Créée en 1934 cette route sillonne la côte entre les montagnes et la mer avec des falaises pouvant atteindre 600 pieds par endroit. Le spectacle est à couper le souffle. Petit arrêt parmi beaucoup d’autres pour observer les « elephant seal ». Ils sont des centaines et même des milliers a vivre près de cette petite plage à Cambria. Sur la plage il n’y a que 5 activitées pour eux: 1-dormir 2-crier 3-se lancer du sable 4-se chamailler et 5-se reproduire.Quel vie!!! Les mâles peuvent atteindrent 5000 lbs et les femelles 1800 lbs. À la naissance, le bébé pèse entre 60 et 80 lbs. Lorsqu’ils se déplacent sur le sable, on dirait des boules de graisses.Ils sont tellement laids que c’est beau à voir.
Ha la route 1. Quelle route incroyable. On avait 2 heures et demie de route à faire entre Pismo et Santa Cruz, on en a mis 7 heures et demie pour accomplir le trajet. Constamment arrêté pour admirer le paysage. À certain endroit il y avait des odeurs de fleurs, sel de mer, sucre et j’en passe. Le vent dans les cheveux les poumons gonflés à block je respirais tellement fort que j’en avais un point dans les côtes. J’étais tellement euphorique que je me serais jeter en bas de la falaise croyant pouvoir m’envoler tellement j’étais dans un état second… je crois que la dernière fois que j’ai respirer autant à fond c’est avant que j’arrête de fumer ;- ). DE plus je n’avais aucun souvenir que la mer pouvait paraître si bleue à certain endroit.

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Oceano Dunes 5 miles 1/2 de plage et dunes de sable. C’est le seul endroit en Californie où les véhicules sont autorisés sur la plage. Surf, natation, pêche, équitation et observation d’oiseaux, sont des activités populaires mais la plus grandiose est la promenade dans les dunes de sable à pied ou en VTT. Certains se risque à amener leur roulotte ou fifth-wheel sur la plage pour y passer quelques nuits.Le camping est autorisé et il offre quelques services (toilette,douche…). Il est recommandé d’avoir 4 roues motrices pour la promenade sur la plage mais nous avec nos pneus d’hiver c’était presque parfait. Avoir eu une roulotte j’aurais bien aimé m’installer entre la mer et les dunes pour quelques nuits. J’ai bien aimé courir dans les dunes.
Dunes de sable à perte de vue. On roule directement sur la plage dans le sable, y a même une rivière à traverser. Une histoire de gars qui fait paniquer sa blonde, c’est un peu rushant mais pas trop dangeureux. De toute façon le gardien du parc m’a donné la carte de son cousin Vinny qui fait du remorquage dans les dunes. Hier y en a un qui c’est enliser avec sa B.M. alors que la marée montait. Vinny est arrivé trop tard et le moteur était « NAYER » dans l’eau salée.
On avait le choix : louer un v.t.t. ou tout simplement partir à pieds dans les grandes dunes. N’importe qui de censé aurait louer un V.T.T. mais nous on est plus aventureux alors on est partis à pieds. FANTASTIQUE.

Vue de l’entrée des dunes

Les beaux monarques ne vont pas tous passer l’hiver au Mexique, certains s’arrêtent ici à Pismo Beach dans les arbres près de la côte. L’Endroit offre un microhabitat similaire aux montagnes du Mexique, d’octobre à février des milliers(25,000) de papillons forment des grappes dans les arbres d’Eucalyptus. C’est par un sentier d’un mile que nous sommes arrivé à ces fameux arbres. Lorsqu’il fait froid 55 degré et moins, ils sont moins actifs et demeurent en grappe pour se réchauffer. En après-midi nous avons fait une autre promenade dans un sentier beaucoup plus long et plus sauvage dans les dunes de sable du « Flako Osos Lake ».
Ce matin à « Pismo State Beach Butterfly Grove » nous avons trouvé un papillon qui se débattait  dans une énorme et collante toile d’araignée. Je me suis penché et l’ai retiré de la toile, mais ses ailes étaient collées ensemble. Je ne donnais pas cher de sa peau alors qu’il se débattait au sol incapable de s’envoler et je regrettais de l’avoir sortis de sa fâcheuse position pour finalement le voir agoniser au sol. Hé hé c’était sans compter sur la détermination de ma blonde ainsi que d’une ancienne activiste Californienne qui était sur place à prendre des photos. Après 5-10 minutes de délicates manoeuvres à deux sur le pauvre papillon qui essayait de s’envoler, elles ont finalement réussis à le libérer complètement de cette « glue ». Il est resté immobile quelques secondes sur sa main et s’est envolés vers le ciel. Comme quoi les  » happy endings » c’est pas juste dans les films. ;- )

Le miraculé

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